Clément Bourgeois, géomaticien chevronné, voit un lien entre ses compétences professionnelles à sa passion pour le sport. C’est pour cette raison qu’il a répondu avec enthousisame à notre appel à témoignage pour notre série d’articles et de publications sur la « Géomatique et le sport ».
Titulaire d’un CFC de géomaticien et d’un brevet fédéral obtenu en 2016, il exerce sa profession depuis plus de sept ans au sein des CFF, d’abord à Lausanne puis à Renens. «Nos tâches vont de l’étude de tracés ferroviaires à la coordination des travaux de mensuration dans le cadre des projets, tout en veillant à la qualité du réseau de points fixes et à la stabilité des voies ou des ouvrages bordants ces dernières», explique-t-il.
Une passion pour le sport née lors de son apprentissage
En parallèle de son parcours professionnel, Clément s’est découvert une passion pour le cyclisme sur route, initié par des collègues lors de son apprentissage, ainsi que pour la course à pied. «Depuis une vingtaine d’années, j’ai participé à de nombreuses courses populaires comme Sierre-Zinal, plusieurs marathons et des épreuves d’endurance telles que des trails, le Tour de Stations ou encore la Wysam 333», raconte-t-il. Pour lui, l’essentiel est de conserver du plaisir dans chaque sortie et de rester en forme, loin des blessures, malgré des volumes d’entraînement parfois élevés.
L’arrivée des capteurs GNSS (Global Navigation Satellite System) dans le domaine sportif a, selon Clément, profondément transformé la pratique de la course à pied et du cyclisme. « Si par le passé le balisage des courses et des itinéraires cyclables nationaux, comme les bornes kilométriques dans les cols alpins, étaient les principaux points de repère, aujourd’hui, la grande majorité des pratiquants planifient leurs itinéraires au préalable sur des plateformes dédiées », observe-t-il. Durant leurs activités, les sportifs se réfèrent souvent aux données fournies par leurs capteurs, que ce soit des montres connectées ou des compteurs de vélo. Pour Clément, ce phénomène soulève la question d’une dépendance parfois excessive à ces technologies.
« Durant leurs activités, les sportives se réfèrent très (trop ?) souvent aux données de leurs capteurs en tous genres ».
La pratique sportive de Clément Bourgeois ne se limite pas à l’effort physique; elle intègre également des compétences qu’il développe dans son travail quotidien en géomatique. « Les sports d’endurance, en particulier le monde de l’ultra-distance, renforcent des qualités comme la persévérance et la préparation. Un lien évident existe entre la pratique sportive et les activités de la géomatique : d’abord la planification des parcours ou la structuration de l’entraînement, ensuite la réalisation de l’effort, et enfin l’analyse a posteriori des données d’entraînement telles que la carte, le dénivelé, le parcours, et les données physiologiques », détaille-t-il.
Une réputation de plannificateur précis
Une anecdote illustre bien ce croisement entre rigueur professionnelle et passion sportive. « Lorsque je planifie des itinéraires à vélo, il n’est pas rare que le temps estimé au départ soit très proche de celui réalisé. Cela me vaut parfois quelques remarques, mais surtout la mission de planifier les itinéraires et de calculer les heures de passage », raconte Clément avec un sourire. Cette précision, qu’il doit à sa formation en géomatique, lui permet d’aborder ses compétitions avec une certaine sérénité, sachant que chaque détail a été minutieusement pris en compte.
En conclusion, la rigueur, indispensable en géomatique, se reflète dans la réussite des épreuves sportives de Clément. Que ce soit pour assurer la stabilité des voies ferrées ou pour parcourir des kilomètres à vélo, la précision et la préparation font partie de son quotidien. Sa double compétence, à la fois technique et sportive, montre que la rigueur dans un domaine peut aisément se traduire en succès dans un autre.
Propos recueillis par Audrey Ueberschlag
Rédaction: Be Social Communication
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